Vous souhaitez acheter une voiture électrique d’occasion ? Ou peut-être en possédez-vous une et vous vous demandez combien elle vaut aujourd’hui ? Dans les deux cas, c’est une bonne question.Car les voitures électriques ne décotent pas comme les thermiques. La batterie, les aides à l’achat, les modèles qui évoluent rapidement… tout cela a un impact sur leur valeur. Résultat : certains modèles perdent beaucoup, d’autres tiennent étonnamment bien la route.
Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qui influence réellement le prix d’une voiture électrique après 3, 5 ou 7 ans. Vous verrez aussi comment éviter les pièges si vous achetez, et comment bien préparer votre revente si vous vendez.
Les voitures électriques ne perdent pas leur valeur de la même manière que les modèles thermiques. Leur décote peut être très rapide, parfois même brutale. Et cela peut surprendre, surtout pour un véhicule encore récent.
La batterie est l’élément central. C’est elle qui coûte le plus cher… et qui inquiète le plus les acheteurs. Avec les années, elle perd en autonomie. Même si elle est souvent garantie 8 ans, ce n’est pas toujours très rassurant pour quelqu’un qui envisage d’acheter un modèle de 5 ou 6 ans d’âge.
Si vous voulez mieux comprendre comment elle vieillit et ce que vous pouvez faire pour la préserver, jetez un œil à notre article sur la durée de vie des batteries de voitures électriques.
Certains véhicules anciens avaient aussi un système de location de batterie, ce qui complique encore les choses. Pour beaucoup, c’est un frein à l’achat… donc un impact direct sur la valeur de revente.
Les prix des voitures électriques neuves ont fortement baissé ces derniers temps. Pour les acheteurs, cela change tout : pourquoi payer cher un modèle d’occasion si, pour quelques milliers d’euros de plus, ils peuvent avoir du neuf ? Cette logique pousse automatiquement les vendeurs à revoir leurs prix à la baisse.
Une voiture électrique qui a 3 ou 4 ans peut déjà paraître en retard. L’autonomie a augmenté, la recharge est plus rapide, les équipements sont plus modernes… Tout va très vite. Du coup, même un véhicule encore en bon état peut voir sa valeur baisser, simplement parce qu’il est jugé “moins à jour”.
C’est la grande question : combien perd une voiture électrique avec le temps ? La réponse n’est pas simple, car tout dépend du modèle, de l’état de la batterie, et du marché du moment. Si vous voulez savoir combien vaut votre voiture aujourd’hui ? On vous explique pas à pas comment estimer la valeur de revente d’un véhicule électrique. Mais on peut dégager des tendances.
À ce stade, certains modèles tiennent encore bien la route. C’est souvent le cas des marques réputées, ou des voitures qui ont encore une longue garantie batterie. Mais pour d’autres, la perte de valeur est déjà importante, surtout si le modèle a peu d’autonomie ou une technologie dépassée. Globalement, on constate souvent une décote de 30 à 40 % par rapport au prix d’achat neuf (hors bonus). Exemple : une voiture achetée 35 000 € neuve peut se retrouver autour de 22 000 à 24 000 € au bout de 3 ans.
C’est souvent à partir de 5 ans que l’état de la batterie devient décisif. L’autonomie réelle peut avoir baissé. Si la garantie batterie touche à sa fin, cela peut freiner les acheteurs. La décote s’accélère. Certains modèles peuvent perdre jusqu’à 50 % ou plus de leur valeur d’origine. Mais d’autres s’en sortent mieux, surtout s’ils jouissent d’une bonne réputation ou une autonomie encore compétitive.
Au bout de 7 ans, tout se joue sur l’entretien et surtout sur l’état de la batterie. Si le véhicule a été bien suivi, avec un bon historique et une batterie encore en forme, il peut encore séduire, notamment pour un usage en ville ou comme deuxième voiture.
Mais en général, les prix s'effondrent. La perte peut dépasser les 70 % du prix neuf, surtout pour les petits modèles ou ceux dont l’autonomie ne répond plus aux attentes actuelles.
Toutes les voitures électriques ne décotent pas au même rythme. Certaines résistent bien, d'autres perdent énormément, parfois plusieurs milliers d’euros en seulement quelques années.
En règle générale, ce sont les voitures avec une autonomie solide et fiables, construites par des marques reconnues, compatibles avec un réseau de recharge étendu ou qui restent techniquement à jour dans le temps (grâce à des mises à jour logicielles, par exemple). Les modèles Tesla, par exemple, s’en sortent bien. La Model 3 garde une valeur correcte après plusieurs années, grâce à son autonomie, à ses mises à jour à distance et à une image de marque forte. Elle décote, comme toutes, mais souvent moins que la moyenne.
À l’inverse, certaines petites citadines électriques perdent beaucoup, surtout quand leur autonomie réelle est limitée (moins de 200 km) ou si la batterie est en location. Certains vieux modèles, comme les premières Renault Zoé ou la Peugeot iOn, perdent beaucoup de valeur. Leur autonomie est trop faible et la technologie commence à dater. Résultat : peu de gens s’y intéressent vraiment. C’est pareil pour les voitures de marques peu connues, ou quand le service après-vente n’est pas à la hauteur. Les acheteurs hésitent. Ils n’ont pas confiance, et ça tire les prix vers le bas.
Une voiture électrique d’occasion peut être une très bonne affaire… ou une vraie déception. Tout dépend de ce que vous vérifiez avant de signer. Voici les bons réflexes à adopter pour éviter les mauvaises surprises.
C’est le point le plus important. Une batterie en fin de vie = autonomie réduite = revente difficile. Demandez toujours un diagnostic batterie (SOH), surtout si la voiture a plus de 3 ou 4 ans. Certains vendeurs sérieux l’incluent dans l’annonce. Sinon, n’hésitez pas à en demander un, ou à faire faire un test chez un professionnel.
Si la garantie batterie est encore valable, c’est un vrai plus.
Un historique flou = prudence. Demandez les factures, le carnet d’entretien, le contrôle technique… et utilisez des outils comme Histovec pour vérifier que le véhicule n’a pas été accidenté ou modifié.
Ne vous fiez pas seulement aux chiffres annoncés par le constructeur. Renseignez-vous sur l’autonomie réelle dans des conditions normales : autoroute, hiver, ville… Un modèle annoncé à 300 km peut en faire 180 dans la réalité. Regardez des retours d’utilisateurs en ligne, ou testez-là vous-même si possible.
Utilisez des sites d'offres comme L’Argus ou La Centrale pour avoir une cote réaliste, en fonction du kilométrage, de l’année, de la version, etc. Si le prix affiché est bien au-dessus, posez des questions.
Et attention : un prix trop bas, ce n’est pas toujours une bonne affaire… parfois, c’est un piège. Si Vous vous demandez comment ces cotes sont calculées ? On vous détaille tout dans cet article dédié.
Les voitures électriques d’occasion peuvent être de très bonnes affaires. Mais pour ça, il faut comprendre comment elles perdent de la valeur.
Tout ne se joue pas sur l’âge ou le kilométrage. Ce qui compte surtout, c’est l’autonomie, l’état de la batterie, la marque, et parfois même... l’image qu’elle renvoie.
Certains modèles tiennent bien le coup, d’autres non. Et ça peut faire une grosse différence au moment d’acheter ou de revendre.
Alors que vous soyez à la recherche d’un bon plan ou que vous vouliez savoir combien vaut votre voiture aujourd’hui, prenez le temps de bien vous renseigner. Sur le marché de l’électrique, les prix bougent vite, mais les bons réflexes restent les mêmes : comparer, vérifier, et ne pas se précipiter.
Et si vous hésitez encore entre l’électrique, l’essence ou le diesel, vous pouvez aussi lire cet article qui compare les différentes motorisations pour l’occasion : Voiture d’occasion : diesel ou essence ?
Une question ? besoin d'informations ?