Depuis quelques années, un petit autocollant s’est imposé sur les pare-brise. C’est le certificat qualité de l’air, aussi appelé vignette Crit’Air. Il classe les véhicules selon leur niveau de pollution atmosphérique. En France, il devient obligatoire dans de plus en plus de villes et de métropoles.
Ce système différencié permet de gérer la circulation en fonction des épisodes de pollution. Il repose sur une classification nationale établie selon le type de motorisation, la date d’immatriculation et les normes environnementales.
Tout le monde. Que vous soyez un particulier, un professionnel, ou une collectivité, vous devez apposer la vignette si vous circulez dans une zone à faibles émissions (ZFE). Ces zones sont mises en place dans plusieurs métropoles pour limiter la circulation des véhicules polluants.
La vignette est aussi obligatoire lors de certains épisodes de pollution dans tout ou partie du territoire.
Il existe 6 catégories crit'air, numérotées de 0 à 5. La classification tient compte du carburant, de la norme Euro, et de l’année de mise en circulation. Voici le détail :
| Crit’Air | Motorisation | Année d’immatriculation |
|---|---|---|
| 0 | Électrique / Hydrogène | Tous |
| 1 | Essence | Depuis 2011 |
| 1 | Diesel | Depuis 2016 |
| 2 | Essence | 2006 à 2010 |
| 2 | Diesel | 2011 à 2015 |
| 3 | Essence | 1997 à 2005 |
| 3 | Diesel | 2006 à 2010 |
| 4 | Diesel | 2001 à 2005 |
| 5 | Diesel | 1997 à 2000 |
Plus le chiffre est bas, plus le véhicule est « propre ». Les véhicules classés Crit'Air 4 ou 5 sont les plus polluants. Ils sont souvent interdits dans les ZFE.
Le certificat qualité de l’air sert à mieux gérer la mobilité urbaine. Il permet aux autorités locales d’adapter les règles selon les besoins :
Chaque collectivité peut fixer ses propres règles d’accès aux ZFE. Il faut donc bien se renseigner avant de circuler.
Rouler avec une bonne vignette Crit'Air peut offrir des avantages :
Ces mesures sont souvent décidées au niveau local. L’information est publiée par les préfectures ou les sites des villes concernées.
En France, elle est exigée dans toutes les zones à faibles émissions mobilité. On en compte aujourd’hui plus d’une dizaine : Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, Rouen, Reims, Montpellier, Strasbourg, Nice...
Ces zones s’étendent progressivement à d’autres métropoles, avec des calendriers différents.
À partir de 2025, les règles se durcissent. Les véhicules classés Crit'Air 3 ou plus ne pourront plus circuler dans les ZFE. C’est une mesure nationale prévue par la loi Climat.
Le prix du certificat est le même pour tous :
3,72 €, frais de port compris.
La demande se fait uniquement en ligne sur le site officiel www.certificat-air.gouv.fr
Voici les étapes :
Munissez-vous de votre carte grise, Remplissez le formulaire en ligne, Payez par carte bancaire, Attendez la réception par courrier. Attention : ne passez pas par d’autres sites. Certains proposent ce service beaucoup plus cher.
Si vous avez acheté une voiture d’occasion, pensez à vérifier son passé. Vous pouvez accéder à l’historique complet avec Histovec, un service gratuit du ministère de l’Intérieur.
Que risque-t-on sans vignette Crit'Air ?
Si vous roulez sans vignette dans une zone où elle est exigée, vous risquez une amende :
Les contrôles peuvent être renforcés lors des pics de pollution. Si votre voiture est trop ancienne pour rouler dans une ZFE, vous pouvez envisager de la vendre. Voici les démarches à suivre pour vendre son véhicule dans les règles.
Depuis sa mise en place, la vignette a aidé à réduire les émissions de polluants dans plusieurs grandes villes. Elle pousse aussi les conducteurs à choisir des véhicules plus propres, comme les hybrides ou les électriques. Les véhicules électriques ou hybrides sont aussi mieux acceptés dans les ZFE. Si vous envisagez de changer, voici comment revendre une voiture électrique
Elle joue un rôle dans la stratégie nationale pour améliorer la qualité de l’air et réduire l’impact des transports sur la santé.
Le choix entre essence et diesel reste un sujet important, surtout pour ceux qui veulent vendre. Si vous hésitez, voici un comparatif sur les avantages de l’essence ou du diesel à la revente.
Le plus simple, c’est d’aller sur le site officiel certificat-air.gouv.fr. En tapant votre plaque d’immatriculation, vous saurez tout de suite quelle catégorie vous concerne, selon l’âge de votre voiture, son moteur et sa norme Euro.
Oui… et non. Chez vous, pas de souci. Mais si vous partez en week-end ou traversez une ville qui a déjà une ZFE, il faudra respecter ses règles. Même en transit, les restrictions s’appliquent.
Tant que vous gardez la voiture, oui. Par contre, si vous changez de carte grise (nouveau propriétaire ou transformation du véhicule), il faudra en commander une nouvelle.
Oui. Les deux-roues sont eux aussi classés par Crit’Air, et certains anciens modèles peuvent se voir refuser l’accès à une ZFE. Les règles sont identiques à celles des voitures.
Non. Une fois collée, elle est fichue. Et de toute façon, elle est liée au numéro d’immatriculation du véhicule : impossible de la “prêter” à une autre voiture.
Mauvaise idée. C’est considéré comme un usage de faux, avec amende salée à la clé et, en cas d’accident, votre assurance peut se désengager. Bref, ça ne vaut pas le risque.
Oui, mais elles sont limitées. Certaines villes accordent des passes temporaires pour les véhicules de collection, les artisans ou les personnes handicapées. Les critères changent selon la commune, donc il faut vérifier localement.
Oui. Un véhicule immatriculé à l’étranger doit afficher la vignette pour circuler dans une ZFE française. La demande se fait en ligne, avec un formulaire spécial pour les plaques étrangères.
Non. Les hybrides, souvent plus propres, obtiennent généralement un meilleur classement. Certaines sont même Crit’Air 1, voire 0 pour les hybrides rechargeables.
Non. Chaque pays a son propre système. En Allemagne, par exemple, c’est l’Umweltplakette, et en Espagne, un autre autocollant. Avant de partir, il faut se renseigner sur les règles locales.
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